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Quelques scènes au nichoir.


Nos petites mésanges ont maintenant 8 jours et le nourrissage va bon train. Les deux parents sont à la tâche car, avec les températures clémentes et l’apparition d’un semblant de plumes chez les oisillons, ces derniers ont moins besoin d’être couvés.

On voit bien sur les vidéos que le parent « pose » la chenille dans différents becs ouverts avant de la lâcher dans l’un d’eux. Comme les chenilles sont grosses en ce moment, chaque bec « visité » peut en récupérer un petit morceau mais cela ne nourrit pas son poussin comme le ferait une belle chenille dodue. Alors, les parents répartissent-ils la becquée équitablement entre les différents petits ? Et bien non ! Les chenilles sont distribuées au hasard, en général à celui qui tend son cou le plus haut et ouvre le plus grand son bec. Tant que les oisillons sont en bonne forme et que les chenilles sont abondantes, il n’y a pas de soucis à se faire. En effet les poussins remuent, changent de place au cour de la journée ; ils sont donc forcément individuellement à la « bonne place » (au bord du nid près de l’entrée ou au centre du nid) plusieurs fois par jour pour recevoir la becquée. Par ailleurs, si un oisillon reçoit 2 ou 3 chenilles à la suite parce qu’il ouvre mieux le bec, il faut bien qu’il les digère un peu avant d’en réclamer d’autres, ce qui laisse la place à ses frères et sœurs.

Par contre si les proies viennent à manquer (période de sécheresse, destruction par pesticide...) les parents continueront à nourrir mais de manière moins fréquente et toujours ceux qui se manifestent le plus. Il s’en suit que les plus faibles mourront.

Cette « stratégie » d’avoir une couvée avec un grand nombre d’oisillons qui éclosent tous en même temps est « payante » quand les proies sont abondantes. Or les mésanges charbonnières connaissent parfaitement la quantité potentielle de chenilles disponibles sur leur territoire et adaptent le nombre d’oisillons par couvée à cette quantité.

En complément, le lien ci-après vous montrera les conséquences du réchauffement climatique sur l’équilibre mésange – chenille.

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