Et voilà le jour du grand saut dans le vaste monde est arrivé !
Qui part en premier une petite femelle, un petit mâle ? Impossible de le savoir car les caractéristiques sexuelles (la bande noire ventrale) ne sont visibles que chez les mésanges adultes.
Les plus téméraires en tout cas – sans doute les premières nées – se lancent, s’agrippent au trou d’envol et découvrent pour la première fois l’extérieur. De quoi être impressionnées et hésitantes ! Mettez-vous à leur place : du vert, de l’espace tout autour alors qu’elles étaient entassées à 9 dans une boite en bois ; et ce vide là en bas comment le gérer, même si on sait qu’on a des ailes faites pour ça ? Atteindre l’arbre au-dessus, sur les côtés ? Est-ce vraiment possible, ça a l’air loin quand même !
Pour inciter les petits à sortir, les parents réduisent la fréquence des nourrissages et se présentent sur le trou d’envol pour nourrir les petits de l’extérieur. Ils se postent également non loin du nichoir et appellent. Lorsqu’un petit se présente sur le trou d’envol, ils sont là sur les branches proches et lancent des cris pour l’encourager. Lorsqu’enfin la petite mésange se décide à se lancer dans le vide, c’est le moment de tous les dangers. Même si les petites mésanges savent voler d’instinct, elles ne sont pas encore très habiles et n’atterrissent pas toujours où il faudrait. A terre ou dans les branches basses, c’est une très mauvaise idée : les prédateurs déjà attirés par les cris continus de tout ce petit monde, n’en feraient qu’une bouchée. Ne parlons pas de malheur, très vite les parents vont essayer d’inciter le petit naufragé à regagner les hauteurs ou au moins la sécurité d’un buisson touffu ou d’un épais tas de branchages ; et ils continueront à le nourrir jusqu’à ce qu’il parvienne à voler correctement.
Après le départ des 3 premières mésanges, les 6 autres semblent beaucoup moins pressées ! Ce qui complique la tâche des parents qui doivent maintenant apporter de la nourriture au nichoir et aux trois aventurières qui ne sont sans doute pas bien loin mais qu’il faut également surveiller. Ce qui incite fortement les parents à faire sortir les 6 dernières au plus vite ; ce sera fait avant 8h le lendemain matin !
Et après ? Les deux parents vont encore rester avec la troupe de leurs petits pendant 2 à 3 semaines pour les nourrir, leur apprendre à chasser, à se méfier des prédateurs et devenir indépendants. Il est souvent possible de les voir autour du nichoir pendant quelques jours après l’envol mais ce ne fut pas le cas ce dimanche 3 mai.
Le nichoir après l’envol n’est plus utilisé par la petite famille qui apprend à dormir à la belle étoile. Le nid est d’ailleurs sans doute infesté de parasites (poux, puces des oiseaux) ; 2 à 3 semaines sans habitants l’assainira et les parents le réinvestiront peut-être pour une deuxième nichée s’il y a assez de nourriture disponible sur le territoire.
Normal que le premier vol leur fasse peur, c'est un grand saut vers l'inconnu... Pas d'apprentissage préalable, pas de saut d'essai, c'est du d'être une mésange....
Superbe , un grand merci pour nous avoir permis de suivre cette belle épopée.
Merci pour les différentes sélections et les commentaires très intéressants et les pointes d'humour!
Elles vont nous manquer ces boules de plumes...
Bravo à la coopération des équipes REP.AL.LAB et GNE réunies.
A l'année prochaine?
Marie-Jeanne
Les premiers envols! De l'éclosion à l'envol même pas trois semaines ! C'est une information dont j'étais loin de me douter, et, d'avoir pu le suivre de si près ce fut un grand plaisir !! merci 👏🙌
Un grand Merci de nous avoir permis de suivre cette aventure chaque jour, les enfants et nous-mêmes avons été des spectateurs assidus !