9 jeunes à l’envol + mettons 5 autres jeunes à la seconde nichée, cela fait 14 jeunes mésanges par an et par couple de mésanges charbonnières. Si chaque jeune mésange a elle aussi 14 petits à l’envol l’année suivante, cela fait 14 x 14 = 196 auquel il faut ajouter les 14 petits des parents soit 210 mésanges chaque année ! Nous devrions être envahis de mésanges charbonnières ! Pourquoi n’est-ce pas le cas ? Deux raisons principales à cela :
1) Les prédateurs
Les mésanges charbonnières nichent très tôt au printemps ce qui leur permet de bénéficier d’une synchronisation entre la taille des proies (chenilles) et celle de leurs petits (voir le lien dans le post « quelques scènes au nichoir »). Mais lorsque leurs petits quittent la sécurité du nid, les prédateurs eux sont en période de nourrissage de leurs petits. 70% des jeunes mésanges vont ainsi finir sous la dent d’un prédateur. Dans nos jardins, ce sera essentiellement le chat, mais aussi la pie et l’écureuil qui peuvent s’attaquer aux jeunes mésanges malhabiles pour nourrir leurs propres petits. Dans la nature, en forêt, les mésanges doivent aussi se méfier des fouines, des martres et des rapaces (l’épervier et le faucon crécerelle) qui régulent leur population.
2) La disponibilité des territoires
Une fois émancipées, les jeunes mésanges restent sur le territoire de leurs parents ou s’aventurent dans les territoires voisins. Elles sont en général tolérées car elles ne sont pas en âge de procréer. Par contre au printemps, les choses se compliquent, car les mâles établis vont défendre leur territoire y compris contre leurs propres rejetons. Si nos jeunes mésanges, devenues aptes à se reproduire, n’arrivent pas à conquérir un territoire (pour un mâle) ou à trouver un partenaire (pour une femelle) elles ne se reproduiront pas cette année-là et devront restées vigilantes car elles seront sur le territoire d’un couple qui ne les tolère pas.
En bref, sur nos 9 petites mésanges charbonnières, seules 2 ou 3 survivront jusqu’au printemps prochain. Comme une mésange adulte vit entre 2 et 5 ans dans la nature, il y a même une chance pour que l’une d’entre elles utilise le nichoir pour élever à son tour ses petits.
Vous voulez vous aussi donner un coup de pouce aux mésanges ? Deux actions à faire :
- nourrir les oiseaux au moment des grands froids (et uniquement à ce moment-là) avec des graines de tournesol et des boules de graisse (si possible faites maison). Ne donnez pas de pain aux oiseaux : il contient des éléments qui ne leur conviennent pas (sel, levure) ou qui gonflent dans leur tube digestif ;
- installer un nichoir dans votre jardin ou sur votre balcon.
Pour plus d’information, vous pouvez consulter l’article « biodiversité : accueillir les mésanges au jardin » du tout nouveau site de GNE : (lien à copier et coller dans votre navigateur)
Quelle merveille cette vie des mésanges charbonnières en direct. J'étais sous le charme à chaque instant, avec des moments d'impatience (hâte de voir apparaître les oeufs, voir naître les petits, hâte de les voir changés chaque jour et puis, voilà l'envol avec une mise en scène géniale de "décollage" ). Je me suis régalée. De plus, tout à fait par hasard, je suis tombée sur une leçon de sciences pour les classes de 5ème qui abordait le sujet des mésanges charbonnières. Je l'ai suivie avec attention, cela venait compléter les vidéos!
Un grand merci pour ces vidéos et j'ai pu imaginer "nos" mésanges dans notre jardin.
par contre, je lis la suite...que deviennent tous ces petits...snif! c'est ainsi mais je…
Merci pour toutes ces informations La nature est pleine de merveilles et d'intelligence.
Je ne pensais pas avant les vidéos pouvoir avoir accès à autant de connaissances sur les mésanges charbonnières mon attention en sera plus sensible évidemment ! Merci
Merci pour ces superbes images qui nous ont permis de visualiser ce qui se passe dans notre jardin.