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La vie s'organise!



Plusieurs séquences enregistrées le 16 avril entre 8h et 9h.

Il se passe beaucoup de choses étranges...

Quelques explications :

Les petites mésanges ont un jour d’existence. La femelle et le mâle se relaient pour les nourrir essentiellement de chenilles.

Dans la première séquence, le mâle, qui se poste toujours à droite du nid quand il vient nourrir les petits, propose une chenille un peu trop grosse à l’un des poussins. On voit bien ce dernier rester quelques secondes le bec grand ouvert avec la chenille coincée avant d’enfin réussir à l’avaler. Le mâle se penche alors en avant et récupère quelque chose de blanc et luisant et s’en va avec. La réponse à ce mystère au post « les mésanges ont inventé les couches ! ».

Dans la seconde séquence, 8 minutes plus tard, c’est la femelle qui entre (elle se pose toujours à gauche du nid). Mais non, elle ne se fait pas déjà de cheveux blancs ! Je pense qu’elle est passée dans une toile d’araignée et que ce sont des fils de la toile qui sont restés collés sur sa tête. Elle vient simplement réchauffer les poussins. Pas très longtemps : si vous tendez l’oreille vous entendrez le mâle au dehors, signaler sa présence par un faible "ti tuit tuit" juste avant que la femelle lui réponde par des cris aigus et saccadés pour indiquer qu’elle est au nid et peut-être qu’elle sort.

Dès qu’elle est partie, le mâle entre et fait plusieurs tentatives pour déposer sa chenille dans un bec ouvert. La coordination n’est pas encore tout à fait là de part et d’autre. Mais un oisillon finit par engloutir la proie, se retourner, présenter son derrière et produire une petite fiente que le mâle attrape et avale ! (explication de ce comportement au post « les mésanges ont inventé les couches »).

Et le voilà qui sursaute car la femelle vient de se poser sur le trou d’entrée ! Elle repart pour lui laisser le temps de sortir mais comme il ne se décide pas, elle entre, émet un étrange sifflement chuintant, offre sa chenille à un petit et lance un tchek-kek qui fait partir le mâle. Etre à deux adultes dans son nichoir ne doit pas durer trop longtemps ! Et puis il est temps de s’installer pour les réchauffer un peu ces petits.

6 minutes plus tard, le mâle est à nouveau là. Il ne semble pas avoir de proie dans son bec mais la femelle insiste pour récupérer ce qu’il tient dans son bec alors qu’il insiste pour le donner aux petits. On finit par voir qu’il transfert dans le bec de la femelle quelque chose de liquide, un peu brun, que la femelle dépose à son tour dans les becs ouverts des oisillons. Il s’agit peut-être d’œufs d’araignée ou d’insecte ou d’une bouillie de très petites proies (pucerons par exemple). Après le départ du mâle, la femelle plonge au fond du nid comme lorsqu’elle retournait les œufs, peut-être pour récupérer des déchets ou pour aérer le fond du nid tassé par la présence des petits.

Les dernières séquences alternent entre des moments de couvaison, des moments de nourrissage par la femelle et des moments où les oisillons sont seuls. Observez comme ils se tiennent serrés, le dos tourné vers l’extérieur pour bien protéger leur ventre plus sensible au froid. Remarquez leur façon de réagir immédiatement en ouvrant de larges becs au bruit de pattes de la femelle sur le trou d’entrée ou au petit tchek qu’elle leur lance pour les réveiller.

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