De la coordination, que diable!

Le nourrissage est vraiment une affaire de coordination.

Avec neuf petites mésanges qui réclament à becs grands ouverts tout le temps, immanquablement, il arrive que les parents se télescopent au nichoir.

Normalement, lorsque le mâle arrive au nid, il signale son arrivée par un petit cri. La femelle, si elle est au nid, lui répond et sort pour lui laisser la place maintenant qu’elle ne couve plus aussi longtemps.

Mais parfois tout ne se passe pas aussi aisément : la femelle somnolait et n’a pas entendu l’appel ou elle était occupée à nettoyer le fond du nid et tarde à sortir. Le mâle se pose sur le trou d’entrée et les deux parents échangent force cris pour se décider : la femelle cède la place ou reste assister au nourrissage du mâle.

La coordination est aussi de mise à la sortie : le mâle, sac fécal à évacuer au bec, au moment de sortir, manque se télescoper avec la femelle qui veut rentrer avec une belle chenille verte. Là encore, il faut « s’expliquer ».

Le nichoir est le domaine de la femelle chez les mésanges charbonnières. Elle tolère le mâle pour les nourrissages mais pas très longtemps. Notez comme elle émet un petit cri qui « l’incite » à sortir pour qu’elle termine le nourrissage après lui avoir pris son lot de chenilles du bec avec d’autres petits cris métalliques.

Le confinement dans le nichoir : très peu pour les mésanges charbonnières !