Réponse du précédent post : 1 est une femelle (bande noire sur la poitrine discontinue et étroite) et 2 est un mâle (bande noire large et continue).
Continuons à faire connaissance avec la mésange charbonnière.
Nous avons plusieurs fois évoqué le répertoire varié des cris et chants de la mésange charbonnière. Essayons d’en reconnaitre quelques-uns.
Le mâle chante dès le mois de janvier et pendant toute la saison de reproduction pour deux raisons : délimiter son territoire et séduire une femelle. Son chant est simple : une syllabe répétée sur deux tons. Mais les variations sur ce thème sont grandes et chaque individu le chante à sa manière. Démonstration.
La puissance et la tonalité du chant dépendent de la taille et du type de territoire. Un couple de mésange charbonnière vit sur un territoire de 1 à 4 hectares en fonction de la quantité de nourriture disponible. Plus un territoire est grand et plus le mâle doit avoir un chant puissant pour le défendre. Plus un territoire est boisé et plus le chant du mâle sera grave car les sons graves se propagent mieux sous le couvert des arbres. En milieu plus ouvert ou en ville, le chant sera plus aigu.
Les talents de chanteur sont prisés par les femelles. Ce sont elles qui choisissent le mâle avec lequel elle se reproduisent. Des études ont montré que ce sont les mâles ayant le répertoire le plus vaste et le plus mélodieux qui mènent le plus d’oisillons à l’envol. Les femelles ont donc tout intérêt à choisir un bon chanteur et les mâles à montrer tous leurs talents ! Le mâle chante autour du nichoir même après la ponte, la couvaison ou l’éclosion des œufs. Il semblerait que cela renforce les liens avec sa femelle en vue d’une éventuelle seconde nichée en juin.
Une seconde écoute pour bien mémoriser la syllabe répétée en variantes de ton.
Mâle et femelle émettent toutes sortes de cris pour communiquer entre eux et avec leurs petits : nous en avons eu quelques échantillons lors de la construction du nid ou de la couvaison (voir posts « Chanter en travaillant », « un bien curieux manège », « Mais que disent-ils ? »)
Ces cris sont une forme de « langage » pour se coordonner, attirer l’attention, prévenir d’un danger …
En voici un petit échantillon.
Posez-vous un instant dans un jardin, un parc, la campagne ; reconnaissez-vous le titu titu titu titu du mâle et le cri d’alerte tit-tcheck-tchec-tchek de notre vedette ?
Source de la photo de couverture : Markus.S.GP Wikipédia
Source des extraits sonore : http://www.chants-oiseaux.fr
Super ! Merci pour toutes ces infos Tamara !